AntiquitéDécouverte archéologique

Bulgarie : trésor thrace retrouvé dans un tumulus du IVe siècle

C’est en effectuant des fouilles de sauvetage d’un tumulus situé à 7 km de Primorsko que les archéologues ont mis à jour un trésor thrace de l’époque hellénistique.

tumulus thrace
Vue des fouilles du tumulus. Credits : municipalité de Primorsko.

Les proto-thraces étaient un peuple indo-européen qui s’établirent au sud-est de l’Europe et se mélangèrent aux populations locales au cours du IIe millénaire avant notre ère. De ce mélange se seraient développés les Daces et les Thraces (dont le territoire occupait et débordait les frontières de la Bulgarie actuelle).

Les Thraces étaient regardés par les Grecs et les Romains comme des barbares, guerriers et féroces. Leur civilisation n’était pas urbaine et les différentes tribus qui composaient ce peuple n’ont jamais constitué un Etat unifié. Certains royaumes organisés et hellénisés apparurent cependant, comme le royaume des Odryses en Thrace au IVe siècle. Après s’être opposés en vain à l’expansion macédonienne, les Thraces sont peu à peu soumis par les Romains et s’intègrent à leur domination.

Les appliques du harnais en or. Credits : municipalité de Primorsko.
Les appliques du harnais en or. Credits : municipalité de Primorsko.

Si les Thraces n’ont pas laissé de grands monuments derrière eux, les tombes de leurs élites sont cependant connues pour abriter des objets d’orfèvrerie en or de haute qualité. A Primorsko, le trésor retrouvé consiste en 37 appliques d’or qui décoraient le harnais du cheval d’un dynaste thrace. 29 sont de petite taille, tandis que 8 sont plus grosses. L’applique supérieure est constituée de deux boucliers rounds et d’un protomé (représentation du poitrail et de la tête d’un animal, réel ou fictif) représentant une tête d’aigle. Ces ornements remonteraient à une période située entre -320 et -280, soit au début de la période hellénistique suivant la mort d’Alexandre le Grand en -323.

Ce type de décorations pour les harnais de chevaux jouait probablement un rôle particulier, et n’était arboré que lors d’occasion spéciales, comme des parades ou des cérémonies religieuses. A la mort de leur possesseur, ils étaient placés dans leur tombe comme offrande, avec les chevaux sacrifiés pour suivre leur maître dans l’au-delà.

 

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