Pompéi : les plus récentes découvertes archéologiques sur le site romain

La ville romaine de Pompéi ensevelie par l’éruption du Vésuve de 79 constitue l’un des sites archéologiques les plus fascinants et les mieux préservés du monde. Incroyablement préservés, comme figés, Pompéi est une véritable bulle temporelle, livrant un aperçu unique sur la vie quotidienne des Romains deux mille ans auparavant. Bien que les fouilles archéologiques aient commencé dès le XVIIIe siècle, un tiers de la ville est toujours enfoui.

Même si l’un des grands défis de Pompéi aujourd’hui est la préservation de ses ruines, menacées par le temps et le tourisme de masse, les fouilles ont aussi repris dans une zone du nord de la cité antique, assez peu explorée, la Regio V, mais aussi dans différents sites à l’extérieur des remparts. Des travaux de consolidation et de maintenance, accompagnés de fouilles, sont aussi en cours sur le site archéologique. Et les archéologues y font des découvertes spectaculaires, dont voici les plus récentes.


Les actualités des recherches et des fouilles archéologiques sur le site de Pompéi et aux alentours.

Découvertes de fresques exceptionnelles dans la salle de banquet d´une domus de la Regio IX

Avril 2024.

Les archéologues ont mis au jour des fresques remarquables dans la vaste salle de banquet d’une domus de l’élite pompéienne. Réalisées sur fond noir, ces fresques représentent des dieux et personnages mythologiques liés à la guerre de Troie. Un panneau représente ainsi Apollon tentant de séduire la princesse troyenne Cassandre, et un autre représente l’enlèvement d’Hellène par le prince troyen Paris.

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Un chantier interrompu par l’éruption de 79 révèle les techniques de construction anciennes.

Avril 2024.

Les archéologues ont mis au jour un chantier de construction romain lors de fouilles se concentrant sur l’Insula 10 de la Regio IX de Pompéi, soit dans la partie centrale de la cité, délimitée au nord par la Via di Nola, à l’ouest par la Via Stabiana, et au sud par la Via dell’Abbondanza.

Le chantier comprend encore ses outils, des tuiles, des piles de chaux et des briques de tuf empilées. Il était probablement actif le jour même de l’éruption qui l’a figé dans le temps, offrant aux chercheurs une capsule temporelle et un aperçu précis des techniques de construction de l’époque. Il faut rappeler que Pompéi avait été touchée par un fort séisme en 62 et que de nombreux travaux de reconstruction et de rénovation pour réparer les dégâts étaient toujours en cours lorsque l’éruption de 79 a anéanti la ville.

L’équipe de recherche pense que le site servait de base à la construction et à l’entretien de l’ensemble du bloc d’habitations. Cela semble confirmé par la maison comprenant une boulangerie découverte récemment, où les matériaux pour la rénovation du bâtiment étaient empilés sur le sol et sur une porte de la zone de réception. Dans un autre bâtiment adjacent, qui abritait un lararium (un petit sanctuaire ou autel privé), des outils de construction ont été trouvés dans diverses pièces.

Cette découverte offrira aux chercheurs l’opportunité d’expérimenter avec le genre de matériaux retrouver et d’apporter de nouveaux éclairages sur les méthodes de construction, comme par exemple pour la composition du ciment romain.

Les fouilles en cours à Pompéi offrent la possibilité d’observer presque directement comment fonctionnait un chantier de construction ancien.

Gabriel Zuchtriegel, directeur du Parc archéologique de Pompéi

Plusieurs fresques découvertes dans la maison de Léda, dont une figurant le mythe de Phryxos et Hellé.

Mars 2024.

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Une fresque représentant le mythe peu connu de Phrixos et Hellé a été découverte dans la maison de Léda à Pompéi. Cette maison, ensevelie par les cendres du Vésuve en 79, a été découverte le long de la Via del Visuvio lors d’interventions visant à sécuriser les fronts de fouille. Elle est nommée d’après une fresque raffinée retrouvée dans une chambre à coucher, représentant Zeus, changé en cygne, visitant Léda, l’épouse du roi de Sparte. Des travaux de restauration et des fouilles y ont lieu actuellement, ainsi que dans deux maisons attenantes, et ont révélé plusieurs nouvelles fresques de grande valeur, dont celle de Phrixos et Hellé.

Cette peinture représente Phrixos, juché sur le bélier ailé envoyé par sa mère Néphélé pour le sauver, assistant impuissant à la chute de sa sœur jumelle Hellé dans les eaux qu’ils survolent. Le mythe raconte que Hellé tomba dans un détroit de mer, nommé d’après elle l’Hellespont (aujourd’hui plus connu sous le nom de Dardanelles), tandis que Phrixos parvint en Colchide, où il sacrifia le bélier et donna sa toison d’or au roi. Cette toison devint plus tard l’objet de la quête de Jason et des Argonautes. Les opérations de nettoyage des fresques sont en cours pour retirer les cendres volcaniques et les consolider avant de passer à la phase de restauration.


Des figurines de terracotta dans une domus près de la maison de Léda et du cygne.

Décembre 2023.

Les fouilles récentes d’une domus adjacente à la « Maison de Léda et du Cygne », le long de la Via del Vesuvio, ont révélé 13 figurines en terre cuite mesurant environ 15 centimètres de haut.

Selon les chercheurs, les figurines pourraient être associées au mythe de Cybèle et Attis, racontant l’histoire de l’amour tragique de la grande déesse mère phrygienne pour un mortel. Attis, qui ignorait l’amour que lui portait Cybèle, tomba amoureux de la fille du roi de Pessinus. Consumée par la jalousie, Cybèle poussa Attis à la folie, ce qui le conduisit à se castrer et à finir tragiquement sa vie au pied d’un pin.

Les figurines ont été trouvées dans ce qui était probablement l’atrium décoré de la résidence, où les archéologues ont également découvert la tête d’un coq en argile et une pomme de pin en verre.

Les figurines ont été trouvées dans ce qui était probablement l’atrium décoré de la domus, où les archéologues ont également découvert la tête d’un coq en argile et une pomme de pin en verre. Les travaux en cours à la Maison de Léda (dont les premières fouilles ont eu lieu entre 2018 et 2019) ont également révélé une salle finement décorée de fresques avec des rondeaux contenant des représentations de visages féminins, ainsi que deux autres domus au nord et au sud de la maison de Léda.


Une boulangerie rappelle un côté sombre de Pompéi : l’exploitation économique impitoyables des populations serviles.

Décembre 2023.

Les archéologues travaillant dans la Regio IX de Pompéi ont annoncé qu’ils avaient mis au jour une « boulangerie-prison ». L’édifice met en lumière un aspect parfois oublié de la cité antique ensevelie par le Vésuve : une large partie de sa population, peut-être de 10 à 30%, étaient des esclaves.

Le bâtiment était divisé en deux, comme souvent pour les boulangeries. D’un côté, on trouvait un secteur résidentiel, orné de fresques raffinées. De l’autre, une zone de production pour fabriquer le pain, où régnait la dure réalité d’un esclavage brutal. La boulangerie exploitait en effet des esclaves et des ânes. Hommes et animaux étaient enfermés et exploités pour moudre le grain servant à la production du pain. Les archéologues ont retrouvé des gravures au sol servant à coordonner le mouvements des animaux, contraints de tourner pendant des heures avec les yeux bandés, tandis que les esclaves ajoutaient le grain à moudre.

Dans les mois précédents, trois squelettes avaient déjà été retrouvés sur le site, confirmant que la maison était habitée au moment de l’éruption du Vésuve.

Il faut imaginer la présence de personnes au statut servile dont le propriétaire a ressenti le besoin de restreindre la liberté de mouvement. C’est l’aspect le plus choquant de l’esclavage antique, celui dépourvu à la fois de relations de confiance et de promesses d’affranchissement, où on était réduit réduit à la violence brutale, une impression entièrement confirmée par la sécurisation des fenêtres avec des barreaux de fer. »

Gabriel Zuchtriegel, directeur du site de Pompéi.


Des inscriptions électorales retrouvées dans une maison de Pompéi.

Inscriptions électorales romaines à Pompéi

Septembre 2023. Les archéologues à l’œuvre dans la Regio IX de la ville antique ont trouvé des inscriptions électorales. Elles étaient en faveur d’un candidat au poste d’édile nommé Aulus Rustius Verus.

Les édiles étaient responsables de l’entretien des routes, des bâtiments publics ainsi que de la réglementation des fêtes et cérémonies. Cette fonction était généralement occupée par des hommes jeunes suivant le cursus honorum pour accéder à de hautes fonctions politiques, traditionnellement après leur questure mais avant leur prétoire.


Ceci n’est pas une pizza : une nature morte dévoilée à Pompéi.

Juin 2022. Les autorités du parc archéologique de Pompéi ont dévoilé une fresque nouvellement découverte dans la Regio IX de la ville antique, où des fouilles sont en cours sur une superficie d’environ 3200 m². La Regio IX comprenait un mélange de maisons individuelles et de commerces, comme une boulangerie ou une blanchisserie.

De petite dimension, la nature morte est peinte sur un fond noir et figure un verre de vin plein, posé sur un plateau d’argent avec des dattes, des grenades ,et une guirlande de baies jaunes placée à côté d’un bâton bleu enveloppé d’un ruban rouge. Mais c’est le mets sur la gauche de l’image qui a le plus attiré l’attention.

« Comment ne pas penser à une pizza? » interroge Gabriel Zuchtriegel, le directeur général du parc archéologique. A vrai dire, cela ne peut être qu’un lointain ancêtre : la pizza italienne ne remonte qu’aux années 1800, et comprend des ingrédients comme les tomates qui étaient inconnus des Romains. En revanche, il pourrait plutôt s’agir du panis focacius, le pain du foyer. Recette simple, il s’agit d’une pâte levée à base de farine, d’huile d’olive, d’eau et de sel qui s’est transmise jusqu’à nous sous le nom de focaccia. La peinture montre en effet des points colorés qui pourraient représenter des épices et des condiments tels que le pesto.

Ce genre de peintures, appelé xenia, représente des cadeaux d’hospitalité. Il est fréquent à Pompéi : on en a retrouvé environ 300 exemples de telles peintures. Dans ce cas précis, la fresque se trouvait dans l’atrium de la maison et pourrait refléter le désir du propriétaire de bien traiter ses invités.


Dans une boulangerie, deux femmes et un enfant ont tenté d’échapper à l’éruption.

Les archéologues fouillent les ruines de ce qu’ils pensent être une boulangerie, à cause de la présence d’un grand four, située à côté d’une blanchisserie, dans la Regio IX de la ville, une zone partiellement fouillée à partir de 1888, mais restée encore largement inexplorée.

Leurs fouilles ont donné lieu, comme souvent, à une triste découverte : les squelettes de trois personnes, deux femmes et un enfant âgé d’environ trois ou quatre ans. Ils ont trouvé la mort alors qu’ils cherchaient à s’abriter de l’éruption dans cette boulangerie. L’éruption a commencé par de petites secousses passées inaperçues. Puis, le Vésuve s’est mis à éjecter une colonne géante de roches volcaniques et de gaz chauds. Ses débris ont fini par retomber, s’abattant sur les bâtiments de Pompéi pendant des heures, tandis que des séismes secouaient la ville. La pierre ponce blanche, retrouvée parmi les squelettes, suggère que les victimes sont décédées durant cette première phase de l’éruption. Ils n’auraient de toute façon certainement pas échappé aux phases suivantes, qui ont vu des flots de centres et de gaz brûlants s’abattre sur la ville et y anéantir toute forme de vie.

Hormis cette découverte macabre, des fresques murales ont aussi été mises au jour, aux motifs géométrique, mais aussi d’autres figuratives représentant d’un côté le dieu de la mer Poséidon et Amymone, et de l’autre Apollon et Daphné.


Quatre nouvelles pièces fouillées dans la maison Larario mettent en lumière la vie des classes moyennes romaines.

Aout 2022.

Les fouilles de cette maison, entamées en 2018, ont déjà produit des trouvailles remarquables, et notamment une cour décorée de fresques représentant des oiseaux, des plantes, des scènes de chasse, ainsi qu’un puits et une niche accueillant les dieux gardiens de la maison, appelés lares, qui ont donné son nom à l’appellation moderne de cette demeure, la maison Larario.

Sur deux étages, les archéologues ont retrouvé de nombreux meubles et objets de la vie quotidienne : assiettes, amphores, des restes de bols, un coffre vidé à la hâte, un lit, un brûle-parfum en terre cuite en forme de crèche. Parmi ces trouvailles, certains objets étaient plus précieux que d’autres : des récipients en bronze ou en verre côtoyaient des objets en céramique plus usuels.

Selon le directeur du parc de Pompéi, Gabriel Zuchtriegel, les propriétaires de la maison avaient pu décorer la cour de manière exceptionnelle, mai s n’avaient de toute évidence pas les moyens d’orner et de meubler toutes les pièces aussi somptueusement. Ils appartenaient certainement à la classe moyenne, qui travaillait dur pour gagner leur vie, mais étaient également soucieux d’élever leur statut social.


Une chambre d’esclave retrouvée dans la villa de Civita Giuliana.

Une chambre parfaitement intacte, qui était habitée par des esclaves a été découverte dans un faubourg de l’ancienne ville romaine de Pompéi où plusieurs découvertes archéologiques, notamment d’un char d’apparat, ont déjà eu lieu. Trois lits en bois, un pot de chambre et un coffre en bois contenant des objets en métal et en tissu figurent parmi les objets trouvés dans les quartiers d’habitation exigus de ce qui était une villa importante se trouvant à environ 700 mètres hors des remparts de Pompéi, à Civita Giuliana.

La lumière naturelle de cet espace de 16 m² provenait d’une petite fenêtre située en hauteur, et il n’y a aucune trace de décorations murales. Cette découverte archéologique est décrite par Gabriel Zuchtriegel, directeur du parc archéologique de Pompéi, comme « exceptionnelle » car donnant un aperçu rare de « la réalité précaire de personnes qui apparaissent rarement dans les sources historiques, qui ont été écrites presque exclusivement par des hommes appartenant à l’élite. »

La pièce, très exiguë, contenait trois lits de cordes et de planches. Un des lits à une taille enfantine et peut-être qu’une famille d’esclaves occupait la pièce. Les archéologues ont découvert plusieurs objets personnels sous les lits, notamment de grandes amphores et des cruches en céramique.

Pourtant, les esclaves constituaient une part importante de la société romaine, et une force essentielle de son économie ; c’est pourquoi cette découverte qui éclaire d’une lumière crue leurs conditions de vie est très intéressante pour les chercheurs. « Le véritable trésor ici est l’expérience humaine – dans ce cas, celle des membres les plus vulnérables de la société antique – dont cette pièce est un témoignage unique. »


La momie d’un riche esclave affranchi retrouvée dans une tombe d’une des nécropoles de Pompéi.

Août 2021.

Momie d'un esclave affranchie retrouvée dans une tombe d'une nécropole de Pompéi

Les archéologues ont ouvert la chambre funéraire d’une tombe hermétiquement scelléee d’une nécropole de l’est de l’ancienne cité romaine. Une épitaphe retrouvée sur le site livre l’identité du propriétaire et des informations sur sa vie : Marcus Venerius Secundo était un ancien esclave public de Pompéi rattaché au temple de Venus, puis affranchi. Il s’enrichit et s’élève ensuite dans la société romaine jusqu’à devenir membre du collège Augustali, un édifice religieux dédié au culte de l’empereur.

La dépouille retrouvée se trouvait seule dans le tombeau, en compagnie de quelques objets et notamment d’une urne portant le nom d’une femme, peut-être l’épouse de Marcus. Celui-ci serait décédé aux alentours de la soixantaine, et ses restes ont été retrouvés dans un état relativement bon, avec des restes de cheveux et de cartilages. C’est peu fréquent à Pompéi, où les défunts étaient traditionnellement incinérés, et où la plupart des corps des victimes de l’éruption ont été affectés par de hautes températures.


Un char d’apparat intact dans la villa de Civita Giuliana, près de Pompéi.

Février 2021.

découverte d'un char de cérémonie près du site archéologique de Pompéi

Cette découverte exceptionnelle a eu lieu en dehors des remparts de la ville antique, dans une villa située dans sa périphérie nord et fouillée depuis 2017. Le char a été découvert presque intact à 6 mètres de profondeur, sous le portique d’une écurie ou les restes de trois chevaux avaient déjà été dégagés en 2018. Il a été non seulement épargné par l’effondrement du toit et des murs du bâtiment lors de l’éruption du Vésuve, mais également par les actes de pilleurs contemporains, qui avaient creusé des tunnels jusqu’au site et ont égratigné le char, heureusement sans l’endommager.

Il s’agit d’un grand char de cérémonie à quatre roues, en bois et en fer avec des éléments de décoration en bronze et en étain. Il est finement décoré et présente des scènes érotiques. Cliquez ici pour voir des images de cette découverte, unique en Italie à ce jour.


Un thermopolium, genre de fast-food antique, livre ses secrets aux archéologues.

Décembre 2020.

Situé dans la Regio V, le comptoir de ce restaurant était décoré de belles fresques, dont certaines représentaient des animaux présents au menu. Car l’une des découvertes remarquables faites lors des recherches reste celle des résidus des repas servis : canards, poissons, porc et escargots, entre autre, étaient au menu !

Lisez l’intégralité de l’article à ce sujet ici.


Deux victimes de l’éruption retrouvées dans les faubourgs nord de Pompéi.

Novembre 2020.

Les restes de deux hommes, probablement maître et esclave, ont été retrouvés par les archéologues dans un édifice situé à environ 700 mètres à l’extérieur des remparts de Pompéi. Les deux victimes ont survécu au début de l’éruption, mais ont trouvé la mort le lendemain, lorsqu’une nuée ardente a envahi la zone.

Selon la pratique couramment utilisée à Pompéi, du plâtre a été injecté dans la cavité laissée vite suite à la décomposition des corps enfermés sous leur chape de cendres, permettant de réaliser des moulages saisissants témoignant de la tragédie survenue il y a deux mille ans.


Des chevaux harnachés dans la villa d’un officier.

Décembre 2019.

Les archéologues travaillent à dégager les vestiges d’une villa située à la périphérie de la cité. Luxueuse et offrant de ses terrasses des vues sur la baie de Naples et l’île de Capri, la villa avait été fouillée au début du XIXe siècle, puis de nouveau enfouie par la suite pour préservation. D’après les chercheurs, elle aurait appartenu à l’époque de l’éruption du Vésuve à un officier militaire de haut rang, peut-être un général.

Dans ses étables, les archéologues viennent de mettre à jour les restes de trois ou quatre chevaux. L’un d’entre eux était harnaché et une selle a été retrouvée. Peut-être avaient-ils été préparé pour permettre une fuite plus rapide des habitants de la maison, mais ils auraient été tués par les centres volcaniques ou par les vapeurs bouillantes émises par le volcan.


Une riche demeure romaine de la Regio V livre ses secrets

D’après les chercheurs qui travaillent sur le site, l’importante domus pourrait avoir appartenu à un riche marchand.

>> Novembre 2018. Une fresque représentant les amours de Zeus et de Léda dégagée dans la chambre.
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Remarquablement préservée, la fresque retrouvée dans la chambre à coucher dépeint une scène qui se retrouve relativement fréquemment dans les décorations de Pompéi comme d’Herculanum : les amours du dieu Zeus et de la reine de Sparte Léda. Cette épisode mythologique était assez célèbre dans l’antiquité : le dieu, déguisé en cygne, séduit la reine. De leur union naissent plusieurs enfants, dont la légendaire belle Hellène, héroïne de la guerre de Troie.

L’artiste semble d’ailleurs s’être inspiré d’une statue du IVe siècle avant notre ère du sculpteur grec Timothéos. Le choix d’une scène représentant un mythe érotique est évidemment en adéquation avec l’utilisation de cette pièce comme chambre.

Les chercheurs envisagent de retirer cette fresque pour la présenter ailleurs au public, la conservation des vestiges in situ se révélant délicate à Pompéi, car le site souffre des intempéries, d’un manque d’entretien chronique et du tourisme de masse.

>> Octobre 2018. Cinq squelettes exhumés dans la chambre à coucher.
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C’est une découverte un peu macabre, mais assez commune pour les archéologues travaillant à Pompéi. Dans la chambre à coucher de la maison ont été dégagés les restes de cinq personnes. Il s’agit probablement de deux femmes et de trois enfants.

Ce sont peut-être des habitants de la maison qui ont décidé de ne pas prendre la fuite et ont cherché à s’abriter de la pluie de cendre et de pierres volcaniques à l’intérieur. Dans une tentative désespérée, ils auraient cherché refuge dans la chambre alors que les matériaux expulsés par le volcan ensevelissaient progressivement la demeure.

Au début des années 2000, plus de 1100 corps avaient été retrouvés à Pompéi. Il est cependant difficile d’évaluer le nombre totale de victimes de l’éruption dans une ville qui comptait environ 11000 habitants en -79.


Une exceptionnelle rue bordée de balcons dans la Regio V.

Mai 2018.

balcon fresques site archéologique Pompéi

Lors de l’éruption de 79, Pompéi est enfouie sous près de six mètres de cendres et de matériaux volcaniques. Ce poids énorme a entraîné l’effondrement des toitures et des planchers, et il est exceptionnel de retrouver des étages intactes. C’est pourquoi la découverte de maisons conservant encore trois  balcons  de la Regio V est particulièrement significative, au point que les chercheur ont baptisé la rue où ils ont été retrouvés « Vicolo dei Balconi », l’allée des balcons.

Quasiment intacts, ils présentent des peintures de style pompéien, à décors géométriques, ou avec des fleurs et des animaux. Sur l’un d’eux se trouvaient même des amphores, probablement laissées à l’extérieur pour sécher au soleil…

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