Grands sites archéologiques de la civilisation maya

La fascinante civilisation maya est aussi une incroyable aventure archéologique. Pratiquement oubliées pendant des siècles, de monumentales cités commencent à être explorées au XIXe et surtout au XXe siècle. Elles mettent en lumière une civilisation méconnue, vite devenue objet de mythe ou de fantasmes. Depuis, les archéologues s’attachent à découvrir et mieux comprendre la riche histoire de ce peuple et de ses vestiges, souvent menacés par la déforestation et les pillages.


Période préclassique ou formative

Cette période s’étend d’une période très ancienne (-2500 ou -2000) jusqu’en 250 de notre ère. Elle voit la formation de la culture maya, dont les origines s’entremêlent avec l’essor de la civilisation olmèque. Cette période est elle-même divisée en différentes époques :

  • le préclassique ancien (jusque vers -1200), très mal connu
  • le préclassique moyen (vers -1200 jusque -400), durant laquelle commence l’architecture cérémonielle maya
  • le préclassique récent ou tardif (de -400 à 250) qui voit une multiplication des sites et une activité architecturale intense
  • La dernière période, entre 150 et 250, est parfois appelée protoclassique. C’est une époque de tensions dont les origines sont mal connus, mais qui voit la disparition de nombreux sites et la montée en puissance d’autres.

Epoque classique maya

Cette période est mieux connue est s’étend de 250 à 900 de notre ère. Elle est marquée par d’incessants conflits entre les différentes cités-Etats mayas. Les chercheurs la subdivisent également en plusieurs sous-périodes:

  • le classique ancien (de 250 à 600), où les cités de Tikal et Calakmul dominent l’ère maya et s’affrontent, jusqu’à la défaite de Tikal qui marque le passage à la période suivantes
  • le classique récent (de 600 à 900) voit un retournement de situation : Calakmul est vaincue par Tikal et décline. Le paysage politique se morcèle et de nombreuses cités-Etats fleurissent, mais c’est l’époque considérée comme l’apogée de la culture maya atteint son apogée.
  • certains auteurs y ajoutent le classique terminal ou final, faisant la charnière entre le classique et le post-classique.

Entre 750 et 1050 se produit l’effondrement de la civilisation maya classique : l’architecture monumentale s’arrête, la plupart des cités sont dépeuplées et abandonnées. Les chercheurs ne sont toujours pas d’accord sur les causes d’un bouleversement aussi radical. Cet effondrement ne signifie cependant pas la fin de la civilisation maya.


Epoque postclassique maya

Cette période s’étend de vers 900 jusqu’à la conquête espagnole au XVIe siècle. Cette époque voit la montée en puissance des Nahuas au Mexique central, qui influence et fait évoluer la culture maya. Les rares cités mayas qui avaient survécu à l’effondrement de la civilisation classique maya, et même connu un âge d’or au IXe et Xe siècle, disparaissent à leur tour pour la plupart. Seul Chichen Itza demeure, avant de décliner à son tour au XIIIe siècle au profit de Mayapan. Cette cité chute à son tour au XIVe siècle.

La conquête espagnole commence rapidement après la chute de l’empire aztèque. Les Mayas sont affaiblis par les maladies importées d’Europe. Même si les premières invasions sont repoussées, les Espagnols fondent Mérida en 1542 et soumettent progressivement les Mayas, dont le denier Etat indépendant disparait en 1696-97. Parallèlement à la conquête politique, la conversion des Mayas s’accompagne de la destruction de nombreux éléments culturels. Ainsi les codex mayas sont victimes des autodafés espagnols, et il ne nous en ai parvenu que quatre connus.

Remarquons tout de même que les Mayas et leur culture, même si elle a été fortement altérée, n’ont jamais disparu et sont toujours bien présents au XXIe siècle.



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