Des traces du château médiéval de Gloucester mises au jour lors de fouilles
Des archéologues de Cotswold Archaeology ont découvert des traces du château médiéval de Gloucester, en Angleterre. L’histoire de cette cité est longue, puisqu’elle remonte au moins à la période romaine, lorsqu’elle fut fondée en 97 sous le nom de Colonia Glevum Nervensis. Au Moyen Âge, la ville prospéra comme ville marchande grâce à son port fluvial et à ses industries de la laine, du fer et du bois. Aujourd’hui, le principal monument historique subsistant de cette période est son impressionnante cathédrale, construite entre 1089 et 1100. Mais un autre édifice important de la période médiévale a aujourd’hui complètement disparu du paysage de Gloucester : son château.
Son histoire est cependant à peu près établie. Le château fut d’abord construit pendant la période normande (qui commence avec l’invasion de l’Angleterre en 1066 par le duc de Normandie Guillaume le Conquérant). Il s’agissait alors d’une simple motte castrale avec une basse-cour. Au fil des siècles, le château fut étendu et, au XIIIe siècle, il devint une résidence royale. Néanmoins, entre le XVe et le XVIIe siècle, le château se dégrada. La plupart des pierres des fortifications furent utilisées pour construire des routes et des bâtiments dans le centre de la ville, et seul le donjon, utilisé comme prison, subsista encore. Mais il finit également par être considéré comme inadapté, et sa démolition commença en 1787. Après cette date, il ne resta plus aucun vestige visible du château.
Mais au cours de travaux d’aménagement dans le sud-ouest du centre-ville, des archéologues de Cotswold Archaeology ont retrouvé ses traces sous un terrain de basket. Leurs tranchées ont révélé des vestiges structurels médiévaux, interprétés comme faisant partie d’une chaussée ou d’un pont en maçonnerie, qui devait permettre d’accéder au château en traversant son fossé défensif intérieur. Ces fouilles ont aussi révélé la démolition et le pillage ultérieur de la maçonnerie, attestés par le comblement du fossé du château, ainsi que des sols de cultures qui ont ensuite occupé la zone de la fin du XVIIIe jusqu’au milieu du XIXe siècle. Par ailleurs, un tronçon de mur post-médiéval, lié à ces jardins, a été identifié et correspond à une limite figurant sur des cartes de la première moitié du XIXe siècle.
Les résultats soulignent qu’une archéologie significative continue à survivre à une profondeur relativement faible, ce qui nous permet de retracer l’utilisation historique des terres et l’évolution du paysage dans cette partie de la ville au cours de plusieurs siècles. »
Equipe de Cotswold Archaeology
Crédits photographiques : Cotwold Archaeology et sources (en anglais) sur leur site internet.