Une tombe familiale du Moyen Empire et ses trésors découverts près de Louxor
Selon un communiqué publié en octobre 2024 par le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, des archéologues travaillant dans la nécropole thébaine, située sur la rive ouest de Louxor. C’est plus particulièrement dans la zone de Cheikh Abd el-Gournah, aussi connue sous le nom de Vallée des Nobles, que la découverte a eu lieu grâce au travail des archéologues du Projet de conservation de South Asasif qui travaillaient à dégager le côté sud de la tombe de Karabasken (TT 391), datant de la XXVe dynastie (-747 à -656)
La tombe nouvellement retrouvée est toutefois plus ancienne que la tombe de Karabasken ou que le temple de la reine. Elle remonte aux XIIe et XIIIe dynasties (de -1991 à -1649), couvrant une période clé du Moyen Empire. Selon le Dr Elena Pischikova, membre du Projet de conservation de South Asasif, il s’agit du premier exemple de tombe familiale de cette époque identifié dans cette nécropole.
À l’intérieur, les archéologues ont retrouvé les restes de onze individus — cinq femmes, deux hommes et trois enfants. La plupart des corps reposaient côte à côte dans des cercueils orientés nord-sud, avec des têtes dirigées dans des directions opposées. Cette configuration suggère que la tombe a servi plusieurs générations d’une même lignée familiale, une pratique courante à l’époque. Bien que la sépulture n’ait jamais été pillée, des inondations successives ont gravement endommagé la structure, détruisant la majorité des cercueils en bois et les tissus de lin utilisés pour la momification.
Malgré ces dégradations, des objets précieux ont été découverts, notamment des colliers ornés de pierres semi-précieuses, des bracelets, des bagues en forme de scarabée, de la porcelaine bleu-vert, des amulettes, et une pierre peinte avec des motifs d’hippopotames, de faucons et de serpents. Parmi les artefacts les plus remarquables figurent une figurine en faïence bleu-vert, deux miroirs en cuivre (l’un avec un manche en forme de lotus, l’autre représentant la déesse Hathor), ainsi qu’un collier composé de perles cylindriques en améthyste et d’une tête d’hippopotame sculptée entourée de perles en agate. Ces offrandes funéraires étaient exclusivement associées aux sépultures féminines, à l’exception notable du collier mentionné, retrouvé sur l’un des hommes. Les autres dépouilles, dont celles des enfants, étaient dépourvues d’offrandes.
Cette découverte contribue à une meilleure compréhension des pratiques funéraires et des rituels dans la nécropole thébaine durant le Moyen Empire. Elle révèle également une superbe collection de bijoux finement travaillés, remarquablement préservés in situ.
Source et crédits photographiques : South Asasif Conservation Project (en anglais).