Les grands sites archéologiques de la Crète et des Minoens

CRETE ET CYCLADES

L’héritage archéologique des Minoens

La civilisation minoenne, l’une des plus anciennes et des plus fascinantes d’Europe, a prospéré sur l’île de Crète pendant près de mille ans, du XXVIIe au XVe siècle avant notre ère.

Les Minoens ont laissé un riche héritage culturel, artistique et architectural qui a influencé les civilisations voisines et continue de captiver l’imagination contemporaine. L’effondrement de leur civilisation, encore mal compris, est toujours un sujet de recherche.

Ruines de Gournia, un des grands sites archéologiques de la civilisation minoenne

Les nombreux vestiges laissés par la civilisation minoenne en Crète et dans plusieurs autres îles sont la preuve de son ingéniosité de en matière d’urbanisme, de commerce, d’art et d’écriture. Ils nous renseignent aussi sur leur complexe système politique et religieux.

Partons à la découverte des grands sites archéologiques de la Crète et des Minoens, et perçons leurs mystères.

La cité-palais de Cnossos.

Cœur névralgique de la civilisation minoenne, Cnossos était le centre politique, religieux et économique de la Crète ancienne. Son palais grandiose était un chef-d’œuvre architectural, caractérisé par ses vastes salles, ses fresques colorées, ses couloirs labyrinthiques et ses systèmes de plomberie sophistiqués, témoignant de l’ingéniosité de ses constructeurs. Symbole de la puissance et de l’influence des Minoens, la mémoire de Cnossos et des Minoens est restée vivante par des mythes transmis par les Grecs, dont le principal est celui du roi Minos et de son labyrinthe dans lequel était enfermé le Minotaure.

La redécouverte de Cnossos et de la civilisation minoenne par les chercheurs et le grand public tient en grande partie au travail de l’archéologue britannique Sir Arthur Evans. Au début du XXe siècle, il entreprend de fouiller le site et met au jour les ruines du palais et d’autres structures complexes. Son travail, méticuleux pour l’époque, a révélé des détails remarquables sur la vie quotidienne, l’art, la religion et la société minoenne.

>> Et si Cnossos avait survécu à la disparition de la civilisation minoenne ?


Le palais de Phaistos et son port de Komos.

Situé sur la côte sud de la Crète, Phaistos est un site archéologique majeur avec un palais minoen bien conservé. Il est réputé pour le disque de Phaistos, un artefact en argile portant des inscriptions mystérieuses, encore non déchiffrées à ce jour. Deuxième palais le plus grand par sa taille, Phaistos, bien que moins bien conservé que d’autres sites comme Gournia ou Akrotiri, est sans conteste l’un des plus grands sites archéologiques de la Crète et des Minoens.

Le site de Phaistos est aussi le lieu de la découverte en 1908 d’un objet archéologique d’une grande importance laissé par les Minoens : le disque de Phaistos. Vieux d’environ 3700 ans, il porte des caractères d’une écriture aujourd’hui encore indéchiffrée.

Phaistos disposait par ailleurs d’un port sur le littoral, appelé Komos, qui constitue aussi un site archéologique à part entière.


Le palais et la cité de Malia

Sur la côte nord de la Crète, Malía était un important centre minoen. Les fouilles ont révélé un palais, des habitations, des rues pavées et des systèmes de drainage sophistiqués.


Le palais de Zakros

Également connu sous le nom de Kato Zakros, ce site est situé à l’est de la Crète. Il s’agit du quatrième plus grand palais minoen découvert à ce jour après les trois précédents. Le site offre également des vues spectaculaires sur la mer.


Le site archéologique de Gournia

Souvent appelée la « Pompéi minoenne » (même si, à vrai dire, cette description correspondrait peut-être mieux à Akrotiri) de par la bonne préservation de ses vestiges, Gournia est une ville antique qui offre un aperçu précieux de la vie quotidienne des Minoens. Le site comprend des rues étroites, des maisons en ruines et des ateliers artisanaux.


La cité d’Akrotiri à Santorin

Bien que situé sur l’île de Santorin, en dehors de la Crète, Akrotiri était un établissement minoen important et une des plus grandes découvertes archéologiques du XXe siècle. Il a été préservé sous les cendres volcaniques après l’éruption cataclysmique du volcan Santorin vers 1600 avant notre ère. Les fouilles, toujours en cours, ont mis au jour des bâtiments complexes, des fresques colorées et des artefacts divers.

>> Une peinture de singes exotiques touvée à Akrotiri témoigne d’échanges lointains.