Chambre funéraire contenant deux sarcophages découverte à Assiout
Des archéologues de l’Université de Sohag et de l’Université Libre de Berlin ont mis au jour deux cercueils en bois richement décorés dans une chambre funéraire adjacente à la tombe de Djefaihapi, située à Assiout, en Égypte. Djefaihapi était un haut fonctionnaire égyptien sous le règne du pharaon Sésostris Ier (-1971 à -1926). Ce souverain fut le second pharaon de la XIIe dynastie, qui régnait depuis le Fayoum et dont la principale nécropole se trouvait à Licht. Il est connu pour ses nombreuses constructions, ses réformes administratives et ses efforts pour renforcer le pouvoir royal. Djefaihapi, dont le nom est mentionné dans les sources sous différentes formes (Hepzefa, Hapidjefa, Hapdjefai) était un haut fonctionnaire provincial, puisqu’il occupait la fonction de nomarque d’Assiout. Les nomes étaient des divisions administratives durant l’Egypte ancienne, et le nomarque était le gouverneur d’un nome. C’était un personnage très important, ce qui se manifeste aussi par des tombes imposantes. Ainsi, Djefaihapi fut honoré d’un grand complexe funéraire taillé dans la roche.
En fouillant à proximité de sa tombe, les archéologues ont révélé une chambre funéraire se trouvant à une profondeur de 15 mètres et renferme deux cercueils magnifiquement décorés, ornés de textes funéraires décrivant le voyage vers l’au-delà. Le plus petit des cercueils mesure 2,3 mètres de long et était placé à l’intérieur d’un cercueil plus grand de 2,6 mètres. A l’intérieur se trouvaient autrefois les restes d’Edi, la fille de Djefaihapi. Car, selon un communiqué du ministère du Tourisme et des Antiquités, la tombe a été pillée dans l’Antiquité. Les restes d’Edi ont alors été retirés des cercueils, et ses vases canopes ont été brisés par les voleurs. Les archéologues ont cependant retrouvé son crâne ainsi que quelques ossements, en plus d’un des couvercles des cercueils et des statues en bois.
Les premières études suggèrent qu’Edi est décédée avant d’atteindre l’âge de 40 ans et qu’elle souffrait d’une malformation congénitale au pied »
Mohamed Ismail, secrétaire général du Conseil suprême des antiquités
Cette découverte enrichit notre compréhension des pratiques funéraires de l’époque et met en lumière la vie de la fille d’un gouverneur influent.
Crédits photographiques : Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités.