Le site archéologique de Pétra, la cité rose des Nabatéens

Pétra est un site archéologique et une l’ancienne capitale des Nabatéens, située autour de la montagne de Jabal Al-Madbah dans le sud de la Jordanie. Les premières preuves d’occupation remontent à environ 7000 avant notre ère, avec des traces d’un établissement agricole néolithique habité par une culture pré-céramique. À partir du VIIe siècle avant notre ère, une forteresse ou un établissement édomite fut établi au sommet de la montagne Umm el-Biyara.


La capitale des Nabatéens.

Pétra, initialement nommée Raqmu, a été fondée par les Nabatéens (également appelés Nabateans), une tribu bédouine nomade du désert d’Arabie qui déplaçait ses troupeaux à travers le désert en quête de pâturages et d’eau. Les Nabatéens ont émergé en tant que civilisation distincte et entité politique entre le IVe et le IIe siècle avant notre ère.

Les dirigeants nabatéens ont établi Pétra comme un centre commercial régional axé sur le commerce des épices, relié à un réseau commercial s’étendant jusqu’à la Chine, l’Égypte, la Grèce et l’Inde. La ville est devenue le centre du royaume nabatéen, et comptait à son apogée au Ier siècle de notre ère entre 10000 et 30000 habitants.

Les Nabatéens étaient des bâtisseurs experts qui ont pu développer des méthodes avancées de stockage de l’eau et de construction taillée dans la roche. Cela est démontré par un mélange de styles architecturaux hellénistiques et mésopotamiens dans des monuments tels que l’Al-Khazneh, l’Ad-Deir et un théâtre taillé dans la roche pouvant accueillir 8500 spectateurs et témoignant des influences hellénistiques.


Le passage de Pétra sous la domination romaine.

Avec l’expansion de la République romaine, Pétra devint un État client de Rome au premier siècle avant notre ère. Les Romains annexèrent finalement le royaume nabatéen à l’Empire romain en 106 après J.-C., renommant la région en province d’Arabia Petraea et établissant Pétra comme capitale provinciale.

La ville continua à prospérer sous la domination romaine, mais des révisions des routes commerciales maritimes finirent par entraîner une perte de statut en tant que centre commercial, et Pétra commença à décliner. Malgré cela, la cité était encore habitée par les Byzantins et demeurait la capitale de la province byzantine de Palaetina III. La dernière référence connue à la Pétra byzantine dans les sources historiques remonte à Jean Moschus, dans les premières décennies du VIIe siècle. Par la suite, l’expansion des Arabes change la donne dans la région et la cité antique de Pétra sombre dans l’oubli.