Les archéologues appelés sur le site et dirigés par le directeur des antiquités d’Erbil, Goran Amin, ont retrouvé à l’intérieur de la tombe, construite en brique, trois sarcophages de céramique contenant deux squelettes. Huit autres squelettes se trouvaient sur le sol autour de la tombe.
La tombe remonte à l’époque néo-assyrienne, entre le IXe et le VIIe siècle avant notre ère. A cette époque, les Assyriens contrôlaient un vaste empire, qui s’étendait à son apogée depuis le golfe persique jusqu’en Egypte. Ce genre de tombe était construite pour l’élite de la société et étaient parfois ouvertes à plusieurs reprises, pour accueillir les nouveaux membres décédés de la famille. Par le passé, des tombes similaires ont déjà été découvertes dans les capitales assyriennes, comme à Nimrud.
A l’époque assyrienne, Erbil – appelée Arbela – était une cité importante, occupant une position stratégique dans une plaine fertile arrosée de rivières, au pied des monts Zagros. La ville comptait notamment un temple très important consacré à Ishtar, la déesse assyrienne de la guerre, où plusieurs rois sont venus prier avant de partir en campagne dans les provinces orientales du Zagros et de l’Elam. Quant aux reines, elles y venaient au cours du VIIe siècle lors de leur grossesse et même les prêtresses d’Ishtar donnaient le sein aux princes nouveaux-nés.
Erbil, qui n’a pas été conquise par Daech, n’a ainsi pas connu la destruction de ses sites patrimoniaux et archéologiques, à la différences de vestiges majeurs comme ceux de Ninive ou de Mossoul, largement pillés et détruits par l’Etat islamique.