Découverte archéologiqueRome antique

Statue du dieu Hermès retrouvée dans des égouts antiques en Bulgarie

Une statue en marbre bien préservée représentant le dieu Hermès : c’est la découverte qu’ont fait les chercheurs de l’Académie archéologique de Sofia… dans un égout.


Héraclée Sintica, un site archéologique prometteur.

C’est sur le site archéologique d’Héraclée Sintica, appelée aujourd’hui Rupite, que la statue a été retrouvée. Fondée par Philippe II de Macédoine, le père d’Alexandre le Grand, entre -356 et -339, la ville fut peuplée par des colons venus d’Héraclée de Mygdonie, en Macédoine. La ville demeure un centre régional durant l’antiquité, avant d’être frappée par un puissant séisme vers 425 de notre ère. Son infrastructure fut complètement détruite, et la catastrophe provoqua de plus l’inondation du forum par la rivière voisine. L’étendue des dommages était telle que la ville semble avoir été désertée durant plusieurs décennies, avant d’être partiellement réoccupée après 457. Cependant, il semble qu’après 500, le site ait été définitivement abandonné.

Les recherches archéologiques sur le site ont principalement commencé après la découverte accidentelle d’une grande inscription en latin en 2002. Depuis 2007, les fouilles et les études se poursuivent et ont identifié la présence d’une galerie et d’un atelier pour fabriquer des masques en céramique pour un théâtre, non encore retrouvé.


La remarquable découverte de la statue d’Hermès.

La statue du dieu Hermès (ou Mercure dans le panthéon romain) a été retrouvé dans une galerie d’égouts édifiés à l’époque romaine. En marbre, haute de 2 mètres de haut, elle est bien conservée. En effet, les habitants d’Héraclée l’auraient volontairement placée là où les archéologues l’ont retrouvée. De plus, ils l’ont recouverte de terre pour la protéger. Ils l’auraient fait après le tremblement de terre qui a dévasté la ville, et peut-être car le christianisme s’imposait et que les cultes païens commençaient à être interdits. Les habitants auraient ainsi cherché à préservé cette représentation de leur ancienne divinité.

La statue est ainsi parvenue jusqu’à nous en bon état, avec une tête bien préservée et seulement des fractures visibles sur les mains. Les chercheurs pensent que l’oeuvre est la copie romaine d’un original grec remontant à une période comprise entre 700 et 300 avant notre ère.

Crédits photographiques : Archaeologia Bulgarica

Sources : Archaeologia Bulgarica

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