Tombe rupestre hellénistique découverte à Alexandrie
Une mission archéologique du ministère des Antiquités égyptiennes a découvert les vestiges d’une tombe rupestre de l’époque hellénistique (-323 à -30) à Alexandrie. Capitale des Ptolémée, la ville était alors l’une des plus grandes métropoles de la Méditerranée antique. La découverte a eu lieu dans le district d’El-Shatby, qui recouvre une partie du cœur de la cité antique, près des palais royaux et du port.
Alexandrie, capitale grecque de l’Égypte ptolémaïque.
Les archéologues n’ont aucun doute : le style architectural, les éléments décoratifs et les éclats de poterie trouvés dans la tombe remontent à la période hellénistique. En Égypte, cette période qui succède à la basse époque égyptienne est appelée époque ptolémaïque, car la dynastie des Ptolémée domine les rives du Nil de -305 jusqu’à la mort de Cléopâtre en -30.
Car Alexandrie, fondée par Alexandre le Grand en -331, est avant tout une ville grecque, centre du pouvoir de la dynastie macédonienne des Ptolémée. Si la rencontre avec la culture égyptienne conduit rapidement à un syncrétisme dans le pays, Alexandrie garde cependant son caractère hellène après la conquête romaine, et jusqu’à la conquête arabe.
Une tombe rupestre.
Composée de quatre chambres avec des niches funéraires, la tombe est décorée de motifs géométriques et colorés. Des inscriptions funéraires, écrites en grec ancien, y ont également été relevées par les archéologues, qui espèrent qu’elles permettront d’identifier les propriétaires de la tombe.
Près de 300 objets ont par ailleurs été retrouvés dans la tombe : principalement des éclats de poterie, mais aussi des lampes à huile et une statue en terre cuite (ci-contre).
La tombe nouvellement découverte se situe à environ 3km au nord-est de l’un des vestiges antiques le plus remarquable d’Alexandrie : les catacombes d’El-Shoufaqa. Creusées à l’époque romaine sur trois niveaux descendant jusqu’à 35 mètres de profondeur, ces catacombes abritant 300 loculi constituent l’un des témoignages les plus impressionnants des richesses souterraines d’Alexandrie.
Bien d’entre elles restent d’ailleurs peut-être encore à découvrir : ni la tombe d’Alexandre le Grand, ni celle de Cléopâtre ou des autres Ptolémée n’ont encore été découvertes…