Découverte archéologiqueRome antique

Deux victimes de l’éruption du Vésuve retrouvées près de Pompéi.

Les archéologues ont retrouvé les restes de deux homme, victimes de l’éruption volcanique de 79 qui a enseveli Pompéi et les cités voisines. Ils se trouvaient dans une villa située dans la zone Civita Giuliana, située à environ 700 mètres à l’extérieur des remparts de la cité, vers le nord-ouest. A l’époque antique, il s’agissait d’un faubourg comportant principalement des structures de production dispersées, en rapport notamment avec l’activité viticole ou la production d’huile d’olive. On y trouvait cependant aussi des bâtiments résidentiels ou utilisés de façon saisonnière par les propriétaires.

Les présumés maître et esclave, victimes de la nuée ardente.

Cette zone avait déjà été partiellement fouillée au début du XXe siècle, et des recherches archéologiques y ont reprises ces dernières années. C’est dans l’un de ces bâtiments que les chercheurs ont mis au jour les restes de ces deux hommes. L’un avait entre 30 et 40 ans, et était probablement d’un statut social élevé. Des restes d’un manteau de laine chaud ont été trouvés sous son cou. L’autre était âge de 18 à 25 ans. Il portait une tunique, et son squelette présente des signes indiquant qu’il effectuait des travaux manuels pénibles : certaines vertèbres écrasées, disques de la colonne vertébrale comprimés… Les archéologues pensent donc qu’il était l’esclave de l’homme retrouvé à ses côtés.

Les chercheurs pensent que les deux hommes avaient réussi à fuir la chute initiale de cendres qui a frappé Pompéi. Sans pour autant échapper à un destin tragique le jour suivant selon Massimo Osanna, directeur du site archéologique : « les victimes cherchaient peut-être un refuge lorsqu’ils ont été emportés par une nuée ardente vers 9 heures du matin », soit le lendemain du début de l’éruption, qui aurait commencé

Une nuée ardente est un phénomène volcanique, extrêmement mortel, au cours duquel le volcan émet un mélange de gaz, de cendres et de matières volcaniques, porté à haute température, et dévalant ses pentes à grande vitesse. Celle-ci a apparemment envahi la zone depuis différentes directions, cernant et enterrant les victimes sous les cendres, sans leur laisser aucune chance de survie.

C’est une mort par choc thermique, comme le démontrent également leurs pieds et mains contractés.

Selon une technique utilisée à Pompéi depuis les années 1860, des moulages ont été créés à partir des empreintes laissées par les corps.

En effet, les cendres et matériaux volcaniques qui les ont recouvert lors de l’éruption se sont rapidement solidifiés. En revanche, les tissus mous, organes internes et vêtements ont mis plus de temps à se décomposer. Il reste donc en creux le volume du corps, et parfois leurs ossements.

Les chercheurs travaillant sur le site ont rapidement compris qu’en remplissant la cavité avec de la matière – au début, du plâtre de Paris – ils pouvaient créer des moulages des personnes décédées. Ceux-ci, souvent saisissants, nous rappellent les derniers instants des milliers de victimes anonymes de l’une des éruptions volcaniques les plus meurtrières de tous les temps.


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