Exceptionnelle découverte d’une rue bordée de balcons à Pompéi
On connaît l’histoire : en 79, une violente éruption du Vésuve raye de la carte plusieurs cités voisines de Naples, dans la riche province romaine de Campanie. La plus célèbre d’entre elles est Pompéi, dont les vestiges ont été redécouverts dès le XVIIIe siècle, et qui constitue l’un des sites archéologiques les plus importants du monde. La cité, engloutie sous les centres volcaniques, apparaît comme figée dans le temps et dans un état de préservation exceptionnel. Et depuis deux siècles, les fouilles y mettent régulièrement au jour de nouveaux trésors.
Récemment, c’est une rue bordée de grandes demeures, située dans la Regio V de la cité, qui a été dégagée par les archéologues. Lors de l’éruption du Vésuve, Pompéi est enfouie sous près de six mètres de cendres volcaniques. Leur poids a entraîné l’effondrement des toitures et des planchers des édifices, et il est donc exceptionnel d’y retrouver des étages. Or trois balcons appartenant à ces maisons ont été découverts, ce qui a conduit les archéologues à baptiser la rue « Vicolo dei Balconi » (allée des balcons).
Ceux-ci sont en effet restés presque intacts et présentent encore leurs peintures de style pompéien, à décor géométriques principalement rouge, ou présentant des fleurs et des animaux. Sur l’un d’entre eux se trouvaient même des amphores, généralement utilisés pour stocker des liquides comme le vin ou l’huile, que les habitants avaient probablement laissé à l’extérieur pour les faire sécher au soleil.
D’autres fresques ont été retrouvées au cours des fouilles, dont vous pouvez voir quelques exemples ci-dessous.
A l’heure actuelle, les travaux se poursuivent pour stabiliser les vestiges, mais d’après le porte-parole des autorités archéologiques, « les balcons seront restaurés et inclus dans un nouvel itinéraire ouvert au public, qui connectera la Via di Nola avec le quartier de la villa delle Nozze d’Argento ».
Cette villa, l’une des plus belles de Pompéi, est connue pour son vaste atrium soutenu par quatre colonnes de style corinthien hautes de près de 8 mètres, ainsi que pour le raffinement de ses fresques et de ses mosaïques. Fouillée et restaurée entre 1893 et 1910, elle était cependant fermée au public depuis des décennies.