Masque en stuc maya du IVe siècle découvert dans le Yucatan
La péninsule du Yucatán, au Mexique, compte de nombreux sites archéologiques mayas célèbres, comme Chichén Itzá ou Tulum. Mais bien d’autres sont moins connus, même des archéologues. Leur relative obscurité ne les empêche pas de livrer parfois des découvertes notables. C’est le cas du site d’Ucanha, où des recherches archéologiques menées depuis quelques années ont permis la découverte d’un masque en stuc du IVe siècle de notre ère, soit remontant à la fin de la période pré-classique de la culture maya.
La site d’Ucanha, situé sur un sacbé (une route maya reliant les principaux centres urbains entre eux), se caractérise notamment par un ensemble de monticules, sur lesquels se concentrent actuellement les recherches archéologiques. C’est aux alentours de la structure 92 qu’a été découvert le masque en stuc en 2017. Il n’est pas rare que d’importantes découvertes archéologiques au Mexique ne soient révélées que des années plus tard, afin de laisser le temps aux chercheurs d’étudier et protéger les vestiges, dans une région où le pillage des sites archéologiques est endémique.
Les reliefs en stuc mayas appelés masques représentent des visages pouvant être associés à des divinités ou à des personnages de haut rang. Ils flanquent souvent les escaliers des pyramides, et étaient peints de multiples couleurs. D’autres exemples bien conservés de masques ont été retrouvés sur d’autres sites, comme Acanceh ou Iyamal.
L’étude du masque d’Ucanha a eu lieu en plusieurs étapes. Après sa découverte en 2017, il a été temporairement réenterré pour le protéger, puis étudié en 2018, en même temps que l’escalier adjacent. Ces informations ont été précieuses pour la phase de restauration, entreprise en 2019. Puis en 2019, des travaux de restauration ont été menés pour nettoyer, stabiliser et consolider le masque, permettant aussi de déterminer les couleurs utilisées pour décorer le masque. Enfin, le masque a été de nouveau enterré de manière permanente, sans révéler son emplacement.
L’INAH, l’institut de recherche archéologique mexicain, cherche par ailleurs à assurer la préservation à long terme des vestiges de la zone, alors que le site archéologique n’est pas ouvert au public et ne bénéficie d’aucune protection juridique.