Tombe mycénienne découverte sur l’île de Salamine en Grèce
Salamine est surtout célèbre pour la bataille navale qui s’est déroulée au large de ses côtes durant les guerres médiques, en -480, et qui a scellé la défaite des Perses face aux Grecs. Pourtant, cette île située à quelques a une histoire bien plus ancienne, comme vient de l’attester la découverte de vestiges remontant à l’âge du bronze grec, connue comme l’époque mycénienne.
Cela commence par une histoire d’égouts : en plein centre de Salamina, la ville principale de l’île, en effectuant des travaux pour relier une maison au réseau principal, les ouvriers sont tombés… sur une tombe. Plus exactement, une chambre funéraire ou tholos, comme en édifiaient les mystérieux Mycéniens au XIIIe-XIIe siècle avant notre ère, à l’époque où leur civilisation dominait la Grèce depuis de puissantes cités-palais telles que Mycènes ou Tirynthe.
Cette découverte n’est cependant pas une véritable surprise : la présence d’une nécropole mycénienne était déjà connue depuis longtemps, et avait déjà fait l’objet de recherches archéologiques en 1964, en 1992 et plus récemment en 2009, lorsque des travaux similaires sur des canalisations d’égouts avaient entraîné la découverte de deux tombes contenant une cinquantaine de poteries, dont quarante intactes.
Les conditions des fouilles de la tombe nouvellement découverte sont rendues particulièrement difficiles par la présence de nombreuses sources dans la zone. Or les tombes, creusées à même la roche, sont aisément inondables, ce qui rend l’utilisation de pompes nécessaires aux recherches.
Celles-ci ont déjà permis d’en savoir plus sur la tombe : mesurant 2,6 sur 2,9 mètres pour une hauteur de 1,5 mètres en son point le plus haut, elle est légèrement plus petite que les autres tombes précédemment mises à jour.
Les archéologues y ont retrouvé les squelettes d’au moins cinq personnes : il s’agissait donc d’une tombe commune et non individuelle, ce qui était fréquent à l’époque mycénienne. Les tombes, creusées dans la roche et accessibles par un sentier, étaient rouvertes lors de chaque nouvel enterrement. Les restes du défunt précédent étaient alors placées sur le côté pour faire de la place au nouveau corps et à ses offrandes funéraires.
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