Guatemala : des tombes mayas intactes à Holmul
La région nord-est du département du Péten, près de la frontière avec le Bélize, est connue pour abriter de nombreux sites mayas, et particulièrement les vestiges de Tikal, l’une des plus grandes cités de cette civilisation.
La cité maya d’Holmul.
A quelques dizaines de kilomètres se trouve le site beaucoup moins connu d’Holmul. Pourtant, ce site présente un grand intérêt archéologique : non seulement la cité fut occupée plus de mille ans mais ses vestiges sont aussi bien conservés. Son histoire débute en effet vers l’an 800 avant notre ère, mais connaît son apogée entre 750 et 900 après JC, jusqu’à abandon rapide de la cité, au début du Xe siècle, lorsque toutes les cités mayas sont désertées.
Bien que d’assez petite taille, Holmul aurait occupé une position stratégique au croisement de deux routes importantes, entre les sphères d’influence des deux royaumes rivaux les plus puissants de la région : celui de Tikal et celui des Kanuul (« la dynastie serpent) qui régna depuis Dzibanché, puis Calakmul.
Prospectée par les archéologues au début du XXe siècle, la cité avait depuis été abandonnée à la jungle et au pillage. Mais au début des années 2000, le projet archéologique Holmul de l’université de Boston est mis en place : le site est protégé par des gardes et des structures mises en place pour protéger les monuments de l’érosion.
Plusieurs tombes intactes.
Francisco Estrada Belli, qui dirige les recherches, a annoncé fin septembre la découverte de plusieurs tombes. L’une d’entre elles, qui remonte aux années 650-700 de notre ère, pourrait être celle d’un dirigeant.
Dans une autre tombe ont été retrouvés les restes d’une personne d’âge mûr, enterrée avec des offrandes : céramiques élaborées, objets en os et coquillages, ainsi que des ornements en jade. L’un d’entre eux porte une inscription signalant qu’il s’agit d’une pièce d’un collier qui appartient au roi d’une autre cité. Il pourrait donc s’agir, selon M. Estrada-Belli, d’un trophée de guerre.
En 2013, Holmul avait déjà été sous les feux des projecteurs avec la découverte d’une frise géante de 8m de long sur 2 de haut, réalisée vers 590 de notre ère, et extrêmement bien préservée.