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Preuves archéologiques de sacrifices humains en Corée

Pour la première fois, une découverte dans l’ancienne capitale du royaume de Silla, Gyeongju, a apporté la preuve archéologique que des sacrifices humains ont eu lieu dans la Coréen antique pour assurer le succès de grands projets de construction.

Deux victimes de sacrifices humains.

Deux squelettes datant du Vème sièlce ont été retrouvés sous les fondations du coin nord-ouest de la muraille de Wolseong. Aussi connue sous le nom de forteresse de la Demi-Lune, de par sa forme, elle fut édifiée par le roi Pasa (4-24) pour protéger le palais royal de la dynastie Silla.

Vue des deux squelettes retrouvés côte à côte.

La pratique d’enterrer des victimes vivantes dans les tombes des rois pour les servir dans l’au-delà était déjà bien attestée dans les cultures coréennes anciennes. En revanche, ces restes humains retrouvés côte à côte constituent la première découverte archéologique confirmant le folklore coréen, qui rapportait que des êtres humains étaient sacrifiés dans les fondations des nouveaux bâtiments, murailles ou digues. L’objectif de tels sacrifices était d’apaiser les dieux et d’assurer ainsi la perennité des édifices.

La manière dont les deux victimes ont été sacrifiées n’est pas claire, et leurs restes feront l’objets de recherches approfondies pour tenter d’en savoir plus. Le superviseur des recherches, Park Yoon-Jung, a cependant déjà déclaré qu’elles ne semblent pas avoir résisté, ce qui laisserait supposer qu’elles ont été enterrées alors qu’elles étaient inconscientes ou déjà mortes.

Gyeongju, capitale du royaume de Silla.

Le royaume de Silla fut l’un des plus importants royaumes de l’histoire coréenne qui perdura près de mille ans entre sa fondation en -57 et sa soumission au royaume de Goryeo en 935. Il atteignit son apogée entre le VIIe et le IXe siècle, époque à laquelle il dominait près des deux tiers de la péninsule.

Vue des vestiges des murs de Wolseong.

Sa capitale Gyeongju, où ont été retrouvées les deux squelettes, fut alors une des plus grandes villes de la région, comptant probablement plusieurs centaines de milliers d’habitants. Sous la domination de Goryeo, elle resta quelques temps une capitale secondaire, mais perdit de son importance et subit au cours de l’histoire de nombreuses destructions, des Mongols au Japonais, qui la privèrent d’une partie de ses monuments. Ceux qui subsistent ont cependant justifié son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO et en font toujours l’un des grands sites touristiques de Corée.

 

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2 réflexions sur “Preuves archéologiques de sacrifices humains en Corée

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