Asie du Sud-EstDécouverte archéologique

De mystérieuses urnes géantes retrouvées au nord-est de l’Inde

Des archéologues travaillant dans les forêts luxuriants et vallonnées de l’Assam, région du nord-est de l’Inde, ont découvert d’anciennes urnes géantes en pierre. Ces trouvailles ont surpris l’équipe de recherche travaillant dans le cadre d’une collaboration entre une université australienne et une indienne. L’objectif initial des recherches était de recenser les sites existants dans la région, en étudiant trois grands sites qui n’avaient pas fait l’objet de recherches officielles. A partir de là, les recherches ont été étendues dans les environnantes densément boisées. C’est alors que nouveaux sites d’unes ont été découverts.

Des urnes géantes affleurent sur le site de Loungmailai.

En tout, les chercheurs ont identifié 65 urnes en grès sur quatre sites de la région. Ils les ont retrouvées partiellement ou entièrement enfouies dans le sol. Elles sont de formes variées, mais leurs dimensions peuvent parfois atteindre des volumes stupéfiants. Les plus grandes mesurent ainsi jusqu’à trois mètres de haut sur deux de large. Mais l’équipe n’a fouillé qu’une zone très limitée, et pense qu’il y en a beaucoup d’autres du même type dispersées dans cette région forestière.

Par ailleurs, ces urnes géantes rappellent des découvertes similaires dans différentes régions différentes d’Asie du Sud, notamment au Laos ou en Indonésie.

Les chercheurs ne savent pas exactement à quoi elles servaient. Mais en retraçant des histoires transmises de génération en génération, ils ont collecté quelques indices. Les Naga, groupes ethniques vivant actuellement dans la région, racontent qu’ils les ont trouvées remplies de restes incinérés, de perles et autres artefacts. Ces récits pointeraient vers l’utilisation funéraire de ces urnes. Cela correspondrait également aux recherches menées sur celles du Laos, qui présentaient des traces de restes mortuaires.

Reste à savoir qui s’est donné autant de peine pour les créer, et là, c’est le mystère complet. Les chercheurs pensent que les concepteurs de ces urnes ne peuvent pas être associés à des groupes ethniques encore présents en Inde. Dans cette hypothèse, il s’agirait des dernières traces d’une culture disparue.

Ce qui signifie qu’il est important de maintenir cet héritage culturel. Plus nous prenons de temps pour retrouver ces vestiges, plus il y a de chances qu’ils soient détruits, car de plus en plus de cultures sont plantées dans ces zones et les forêts sont coupées. Une fois que les sites ont été enregistrés, il devient plus facile pour le gouvernement de travailler avec les communautés locales pour les protéger et les entretenir afin qu’ils ne disparaissent pas. »

Nicholas Skopal, co-auteur d’une étude sur cette découverte.

Les chercheurs ont d’ailleurs travaillé avec les communautés locales pour découvrir les sites potentiels d’urnes, qui se situent souvent dans zones de jungle montagneuse très difficiles à parcourir. 


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